Les principales recommandations ont été focalisées sur le renforcement de la bonne gouvernance, la promotion de l’économie verte circulaire et neutre en carbone, l’harmonisation des cadres réglementaires dans les pays méditerranéens avec les stratégies mondiales, dont l’agenda 2030.
À l’invitation du Parlement du Royaume du Maroc et du cercle des parlementaires méditerranéens pour le développement durable (Compsud), des représentants de l’Union pour la Méditerranée (UPM), du Programme des Nations unies pour l’environnement /PAM, de la Ligue des États arabes (LEA), des parlementaires, des membres de Compsud et de la société civile (Albanie, Algérie, Belgique, Chypre, Croatie, Egypte, France, Grèce, Italie, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine, Portugal, Slovénie, Syrie, Tunisie et Turquie), se sont réunis mercredi dernier à Rabat pour débattre des principales questions environnementales et de développement durable dans la région méditerranéenne.
Les principales recommandations de cette réunion se sont focalisées sur le renforcement de la bonne gouvernance, la promotion de l’économie verte circulaire et neutre en carbone, l’harmonisation des cadres réglementaires dans les pays méditerranéens avec les stratégies mondiales, dont l’agenda 2030.
Le président du Parlement marocain Habib El Malki a indiqué, lors des assises de cette réunion, que de par la place qu’ils occupent, les parlementaires sont prédisposés à mobiliser l’opinion publIque et sensibiliser la société civile aux objectifs du cercle, dans le but de préserver l’environnement, de protéger les ressources en eau et de promouvoir la culture du développement durable.
Dans ce contexte, il a appelé Compsud à jouer un rôle décisif pour la réalisation des actions et politiques transfrontalières dans la région méditerranéenne.
Par ailleurs, les parlementaires, ministres et ONG ont évoqué les pressions environnementales subies par le bassin méditerranéen, indiquant que les facteurs géopolitiques exacerbent ces pressions, notamment les guerres et les conflits, les flux migratoires et l’exploitation excessive des richesses naturelles.
M. Malki précise que cette réunion permet de formuler des propositions et des approches pouvant être intégrées dans les politiques publiques au niveau national, régional et international.
Recommandations
Les recommandations de la 14e réunion du cercle des parlementaires méditerranéens ont conclu que des progrès significatifs ont été réalisés dans un certain nombre de domaines clés au niveau régional, et/ou national, notamment en matière de la réduction des rejets non traités de déchets urbains et industriels dans la mer Méditerranée, l’intégration de la prévention de la pollution dans son Programme d’action et l’adoption des pratiques de consommation et de production durables pour faire la transition vers une économie verte et circulaire.
À cela s’ajoute la désignation de nouvelles zones protégées, l’introduction de l’éducation pour le développement durable (EDD) dans Le système éducatif formel, non formel et informel, avec la participation de nombreuses parties prenantes, l’adoption, dans plusieurs pays, d’incitations et/ou de législations visant à réduire l’utilisation des plastiques qui constituent une part importante des déchets marins, outre le passage à une utilisation accrue des énergies renouvelables et des ressources en eau non conventionnelles.
Déclaration de Rabat
Les parlementaires de six pays (Maroc, Jordanie, Egypte, Palestine, Tunisie et France) et des représentants de la société civile d’une vingtaine de pays méditerranéens ont appelé à mettre à niveau la sécurité nationale et régionale et la sécurité de l’approche Nexus (synergie entre les secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’alimentation et de l’écosystème (Eeae) avec la promotion des énergies renouvelables et l’utilisation des ressources en eau non-conventionnelles, en ciblant particulièrement les secteurs de l’agriculture et du tourisme.
Ils ont appelé, dans le cadre de la déclaration de Rabat adoptée au terme de leurs travaux, l’Union Européenne et la communauté internationale à faire preuve, de manière concrète, de solidarité et à développer une politique globale qui réduise les tensions dans les pays d’origine des immigrants et aider les pays hôtes et de transition à promouvoir et maintenir des actions concrètes pour atténuer leurs conséquences sur les communautés d’accueil et les réfugiés.
Les parlementaires méditerranéens ont, également, appelé à la mise en place d’une bonne gouvernance en matière de développement durable, au passage à l’économie verte, à la lutte contre le réchauffement climatique et à l’élaboration d’une planification environnementale intégrée.
En outre, ils ont plaidé pour l’intégration de l’éducation environnementale dans les systèmes éducatifs, appelant les différents États à introduire l’éducation au développement durable dans les programmes scolaires.
Cette déclaration a été approuvée à l’unanimité lors de la clôture de cette réunion. M. Michael Scoullos, secrétaire général du Compsud, s’est fixé comme ambition de concrétiser les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en faisant face au déclin de la biodiversité et en mettant en place des plans d’action nationaux qui veillent au respect de l’environnement et à la promotion de la sécurité nationale régionale.
Les flux migratoires étant très importants dans la région méditerranéenne, la déclaration de Rabat appelle à faire preuve de solidarité à l’endroit des migrants et réfugiés et a sollicité l’ONU, l’Union européenne et la Ligue des États arabes à veiller à la paix, la solidarité, la stabilité et au respeçt de la souveraineté de chaque pays.